Palestine. extraits des ateliers " Pour un cerf volant qui suit le vent qui ne reconnaît pas l’armée."- installations. vidéos. publications
Ce pourrait être toutes les années qui ont suivi - Mai 2003 : Ateliers avec les enfants des camps de réfugiés de la Bande de Gaza 2004 :"Where is the peace, installation et édition. Marseille éditions transit et galerie associative Apocope -2004-Six vidéos : comment traduire - 2005: ateliers de marque-pages avec les enfants des camps de réfugiés de la Bande de Gaza - 2006 : Bil'in réalisation avec des jeunes ados d'un "dépliant sur le paysage" - 2010 : installation "2000-2010 Manifestation"
" Pour un cerf volant qui suit le vent qui ne reconnaît pas l’armée."
Ce sont les Palestiniens que je viens rencontrer. Je ne sais pas dialoguer dans la langue arabe mais je suis accompagnée de jeunes traducteurs. Dans les camps de réfugiés de El Burej, Jabalia, Khan Yunis, Nuseirat, Rafah, j’ai reçu chaque dessin d’enfant comme une lettre. D’un seul mouvement, dans un temps unique, le dessin n’est pas retravaillé. Grâce à la traduction des étudiantes, étudiants présents, quelques enfants ont eu la possibilité de me transmettre un récit, court, parce que le temps est court. Le temps en Palestine ne se déroule pas, il est en fragments imprévisibles, liés aux ruptures imposées par les agressions de l’armée israélienne.
Dessin d’un impossible calendrier à Rafah ou d’une sieste rêvée à Nuseirat par Brahim. Gagner un temps pour faire quelque chose.
Les étudiantes, étudiants ont tous été des enfants de la première intifada. J’ai été témoin pendant un mois de leur présence dans les centres culturels et jardins d’enfants, en collaboration avec les responsables de chaque centre.
A l'écoute, chaque fois une possibilité d’évasion dans l’expression. Chaque dessin, exprime l'imaginaire comme résistance, également le réel agressif des attaques quotidiennes.
Peut-on situer le mot Palestine sur une carte? “Ces territoires”, comme des tremblements de terre quotidiens, des catastrophes empilées. Destructions visant à déstructurer l’organisation de la vie, qui obligent les enfants à grandir sans les repères d’une route partant d’une maison vers l’école , du champ d’olivier qui n’est plus un champ mais une terre détruite. L’hôpital en ruine n’est plus le lieu de la réparation du corps, la mer n’est plus un lieu d’évasion. Tous les jours des enfants échappent à la surveillance des adultes et certains risquent leur vie pour vivre, pour s’inventer des repères que l’armée israélienne leur interdit.
Ils risquent aussi leur vie pour jouer, pour s’approcher des murs gardés par les miradors, pour un cerf volant qui suit le vent qui ne reconnaît pas l’armée. Personne ne peut vivre avec la peur sans la défier. D’où prennent ils cette force? Peut être d’un endroit que les adultes de l’armée occupante ne peuvent saisir, une qualité de l'enfance qui se projette dans un avenir tourné vers un monde ouvert. Rentrant à Marseille je remarque comme les photographies, montrent le contraste entre la tenue et la personnalité de chaque enfant face aux agressions de la vie quotidienne.
2003, 2005, les dessins d’enfants en Palestine dans la Bande de Gaza. M.M
Bande de Gaza. 2003-2005. Six videos de Muriel Modr.
Entre les mots et le silence 4mn.
Rencontre en 2003 et 2005 avec les enfants du Centre Afaq Jadida dans le camp de réfugiés à Nuseirat dans la Bande de Gaza. Document réinitialisé en décembre 2021. Afaq Jadida veut dire Nouvel horizon.
Soft occupation is impossible
Camp de réfugiés de Jabalia Bande de Gaza. Women's center et Tamer institut. Rencontre avec les enfants et Maissa étudiante bénévole dans les centres de loisir et éducation. Maissa traduit avec les enfants l'expression de leurs dessins. Elle s'adresse aussi à nous qui voyageons librement.Document réinitialisé en 2021
Grandir à Gaza
Jardin d'enfants du camp de réfugiés d'el Burej dans la Bande de Gaza. Ce sont des rencontres et ateliers en mars 2003 puis en mai 2005.
- Une place pour jouer
41s
Vendredi Rafah 16 mai 2003
Rafah. Sud de la Bande de Gaza.
Mohamed étudiant à Gaza retournait tous les vendredi sur cette place jouant avec les enfants voisins près de la maison de ses parents lorsque les check points le laissaient passer .
- Traduire
2mn.27s
bande vidéo silencieuse.
mot à mot rouge comme le coquelicot entrant et sortant du noir
bande vidéo silencieuse.